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Le créateur de « Breaking Bad » signe son retour à la SF sur Apple TV+ avec une histoire de conscience collective. Malgré des thématiques riches, la série peine à maintenir l’intérêt sur la durée.
La personne la plus misérable de la Terre doit sauver le monde du bonheur. Voilà comment se résume Pluribus (écrit Plur1bus), la nouvelle série de science-fiction d’Apple TV+ signée Vince Gilligan. Carol Sturka (Rhea Seehorn, vue dans « Better Call Saul ») est une romancière particulièrement blasée, malgré le soutien de sa femme et agent. Soudain, un mystérieux virus transforme tous les individus de la Terre en une seule conscience collective. Tous, sauf Carol, étrangement immunisée. Alors que cette ruche semble ne souhaiter que le bonheur de l’humanité, l’autrice va se mettre en quête d’un remède. Si Vince Gilligan est mondialement renommé pour « Breaking Bad » et « Better Call Saul », il ne faut pas oublier qu’il a fait ses armes sur « X-Files ». Après avoir longtemps évité de retomber dans la science-fiction, il s’est rendu à l’évidence : « la vérité n’était pas ailleurs » pour raconter cette histoire. Le créateur admet que le personnage de Carol lui ressemble plus qu’il n’y paraît. Lui qui se décrit comme une personne négative se forçant au paraître pour pouvoir apprécier le sourire des autres.
Malgré son genre, l’humain reste au cœur du sujet. Carol souffre de dépression, chagrin, deuil, alcoolisme… le reste du monde semblant être débarrassé de tous ces maux. « Pluribus » se penche sur le sentiment de solitude et d’isolement, qu’il soit volontaire ou non.
La série se lit de multiples manières :
Gilligan a déjà obtenu une saison 2 et souhaite une troisième pour achever son histoire. Mais après sept épisodes (sur neuf), des doutes surgissent sur son ambition. Le problème : « Pluribus » raconte trop souvent la même chose. Les épisodes font quasiment une heure chacun et la durée semble peu pertinente. D’un épisode à l’autre, on tourne autour des mêmes thèmes sans investir le fond de la pensée du show. Le scénario crée systématiquement un rebondissement en fin d’épisode pour annoncer une solution lambda peu après. Jamais l’histoire globale ne connaît de tournant majeur changeant notre façon d’aborder la série. Le plus frustrant : Gilligan semble se tromper constamment de sujet ou de façon de l’aborder. Carol n’est jamais vue comme quelqu’un de sympathique ou attachant. Malgré son but légitime, elle n’acquiert jamais cette noblesse qui pousserait à la soutenir. Le personnage est décrit comme imbuvable, alors que la Ruche est tout son contraire. Le propos devient flou, et l’auteur n’aborde jamais un point essentiel pour la défense de l’individualité : l’art. Les personnages secondaires semblent porter des sous-intrigues bien plus intéressantes que cette non-héroïne au regard constamment renfrogné. Un terrain qui n’est jamais exploré.
« Pluribus » raconte en 60 minutes de misérabilisme ce que des séries comme « The Good Place » ou « The Last Man on Earth » racontaient en moins de temps et avec davantage d’humour doux-amer. Au premier épisode, on est intrigués. Au septième, on est un brin ennuyés. On a l’impression qu’on veut nous vendre une série de la marque Vince Gilligan, alors que lorsqu’on gratte en profondeur, on en ressort avec un grand sentiment de vide bien rempli en surface. Reste à savoir si les deux derniers épisodes et la saison 2 à venir sauront rattraper le temps perdu et donner à cette série ambitieuse la profondeur qu’elle mérite.
Pluribus est disponible sur Apple TV+
Écrit par: Loic Couatarmanach
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