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La Nuit Déchirée appartient à une troisième catégorie, tout aussi précieuse : celle des petits bijoux de série B assumés, où le maître de l’horreur s’amuse avec les codes du genre pour offrir un divertissement pur et délicieusement kitsch.
Dès le début du film, King nous plonge dans une atmosphère délibérément outrancière qui évoque les meilleurs films d’horreur des années 80. Les descriptions gore sont poussées à l’extrême, les dialogues frôlent parfois la caricature, et les situations sont si invraisemblables qu’elles en deviennent jubilatoires. C’est exactement là que réside le génie de cette œuvre : King maîtrise parfaitement les ficelles du kitsch horrifique.
L’auteur semble s’être donné pour mission de revisiter tous les poncifs du genre avec un clin d’œil complice. La petite ville américaine isolée, les personnages stéréotypés mais attachants, les créatures venues d’ailleurs aux motivations floues… Tout y est, et c’est assumé avec une telle évidence que le lecteur ne peut qu’embarquer dans cette folle chevauchée.
Ce qui distingue La Nuit Déchirée des productions de série B lambda, c’est la plume de King. Même quand il écrit « mal » volontairement, il écrit bien. Ses personnages, bien que caricaturaux, restent humains et touchants. Ses descriptions, même les plus excessives, gardent une poésie sombre qui lui est propre. Le rythme effréné du récit ne laisse jamais le temps au lecteur de s’ennuyer ou de trop réfléchir à la vraisemblance des événements. C’est du pur divertissement, de la comfort food pour amateurs d’horreur, et c’est exactement ce que King voulait offrir.
Charles Brady (Brian Krause) et sa mère/amante Mary (Alice Krige) sont des somnambules, des vampires énergétiques nomades métamorphosés qui se nourrissent de la force vitale de femmes vierges. Bien qu’ils conservent normalement une forme humaine, ils peuvent se transformer en chats-garous bipèdes à taille humaine, leur forme naturelle, à volonté. Ils ont des pouvoirs de télékinésie et d’illusions. Les chats domestiques sont leur seule faiblesse et les deux espèces sont mutuellement hostiles. Les chats voient à travers leurs illusions et les attaquent violemment, leur infligeant des blessures qui vont de graves à mortelles avec leurs griffes et leurs crocs.
L’aspect le plus réjouissant de ce film réside dans sa capacité à nous replonger dans l’ambiance des films d’horreur de notre adolescence, quand on regardait en cachette des nanars terrifiants sur les chaînes cryptées. King capture cette magie particulière du « c’est tellement nul que c’en est génial » avec une maestria déconcertante. Les références pop culture parsèment le texte sans lourdeur, créant une complicité immédiate avec le lecteur initié. On sent que l’auteur s’amuse autant que nous à jongler avec ces codes éculés mais éternellement efficaces.
La Nuit Déchirée ne révolutionnera pas le film d’horreur, et ce n’est pas son ambition. Cette œuvre fonctionne comme une parenthèse ludique, un moment de détente créative où l’auteur peut lâcher prise sur ses ambitions artistiques les plus élevées pour simplement raconter une histoire fun et effrayante. C’est précisément cette liberté qui rend le film si attachant. King s’autorise tous les excès, toutes les facilités narratives, tous les clins d’œil, et le résultat est une histoire addictif qui se dévore d’une traite. Trouverez-vous le cameo de Stephen King ? disponible actuellement sur la plateforme Shadowz.
Écrit par: Loic Couatarmanach
cinéma La nuit déchirée Stephen King
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